Festival Trad’Boréal danses et musiques du nord au sud Le Bar-sur-Loup Programme 2024

Contenu pédagogique nyckelharpa débutants

Découverte de l’instrument. Diverses possibilités de tenue de l’instrument, organisation des claviers, position de la main gauche doigtés de base,

Rôle et tenue de l’archet, coordination main droite main gauche. Des instruments seront mis à la disposition des stagiaires.

Les places sont limitées.

Interview recueillie par Philippe Krumm, Publié le 25/06/2023 sur https://modal-media.com/condi

« Tombée en désuétude dans sa contrée d’origine, la Suède, à la fin des années 1970, la nyckelharpa a connu un renouveau spectaculaire en Scandinavie et dans le monde. La France n’a pas fait sourde oreille et l’a vite adoptée elle aussi ! Un luthier fut au départ de l’adaptation réussie dans notre pays de cette cousine éloignée du violon.

Jean-Claude Condi résume pour nous sa grande aventure !

Jean-Claude Condi : En 1978,à l’âge de 16 ans, j’ai commencé à bricoler en amateur. Mon premier instrument était un kit de Dulcimer de chez CAMAC en contreplaqué, et à chaque fois que j’utilise une planche de contreplaqué aujourd’hui, j’ai encore cette image qui me revient en tête ! Ensuite, je me suis lancé dans la fabrication d’un petit violon. Pour cela, j’étais allé chercher une planche dans le poulailler de mon père. J’en ai fait une espèce de violon pochette, tout allongé. Ça sonnait un peu comme un rebec (instrument à cordes médiéval, ndlr), ou comme un violon au téléphone !

Tu jouais déjà d’un instrument?

Je pratiquais le violon en trad. J’en avais récupéré un dans le grenier d’une copine, c’était un trois-quarts. Puis j’en ai acheté un autre, et encore un autre ! Nous avons fait partie d’un groupe, à Bar-le-Duc (55), qui s’appelait « Le petit Michaud » (pour la petite histoire, les frères Michaud sont ceux qui, à Bar-le-Duc, ont inventé des pédales pour le vélo !). Dans ce groupe, il y avait Henry qui était Directeur de l’action culturelle du Barois. C’était une personne vraiment extraordinaire, il m’a motivé. Il jouait de l’accordéon et de la vielle à roue. Comme il organisait des concerts avec l’action culturelle, il a fait venir pas mal de groupes. Je me rappelle avoir vu Marc Perrone, ainsi que Claque Galoche dans lequel jouait Anatole Benoit, qui depuis est devenu un client. Lors d’un passage du Quatuor à Bar-le-Duc –ça devait être en 1980– j’ai vu Laurent Vercambre avec une nyckelharpa ! Je le connaissais de réputation parce que j’achetais tout ce que sortait Malicorne  ! C’est là que j’ai craqué pour l’instrument.

Par ailleurs, il y avait à Bar-le-Duc un luthier d’origine parisienne, Jean-Claude Schenkel, qui était venu s’installer dans la ville, et qui jouait aussi dans un groupe qui s’appelait « Le Caillon ». J’allais lui rendre visite et ça me motivait pas mal. Je lui montrais ce que je faisais, mais à l’époque j’étais quand même hyper limite, au niveau de la lutherie (rires). Je suivais aussi, dans la revue « L’escargot folk », les articles sur la lutherie par Bernard Dimey. C’est lui qui avait conçu les vielles et les Dulcimers pour la société CAMAC. D’ailleurs, j’ai fini par le rencontrer à Ris-Orangis vers 1985. Il était fasciné lui aussi par les nyckelharpas.